Le Chevalier à la rose (Der Rosenkavalier)

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Bien que l’on sache que Gabriel Astruc avait envisagé de présenter au public parisien Le Chevalier à la rose dès la saison d’ouverture au printemps 1913, ce vœu initial fit les frais de la programmation dispendieuse du fondateur qui dut finalement y renoncer. L’ouvrage n’y apparaîtra qu’en 1937 avec les forces de l’Opéra de Berlin sous la direction de Clemens Kraus et avec Viorica Ursuleac, l’une des interprètes favorites du compositeur, en Maréchale. L’ouvrage marque un tournant dans la carrière de Strauss. Après les « errances et fureurs » de Salomé et Elektra, Le Chevalier revient à la tradition viennoise de l’opéra de caractère. A l’origine, le personnage de La Maréchale, qu’Octavian délaisse pour Sophie, n’y jouait qu’un rôle secondaire mais progressivement, il prit une telle importante qu’il devint présent tout au long du premier acte et finit par dominer, même absent, l’ouvrage tout entier. On est ainsi passé d’une allègre comédie de mœurs à une réflexion sur le temps et sur le caractère éphémère des sentiments. Le Chevalier incarne le désarroi moral d’une époque qui se sait agonisante malgré ses sourires et ses bonnes manières. Quelques décennies plus tard, Capriccio empruntera le même chemin nostalgique du XVIIIe siècle, véritable Olympe du musicien. Ne doutons pas que Krzysztof Warlikowski apportera sa vision dramaturgique unique à ce chef-d’œuvre du répertoire lyrique du XXe siècle et que l’Orchestre National de France sous la baguette de Henrik Nánási portera haut toute la somptuosité des couleurs straussiennes.

 

Argument

À Vienne, au milieu du xviiie siècle, durant les premières années de règne de Marie-Thérèse d'Autriche, impératrice du Saint-Empire romain germanique

 

Acte I

La chambre de la Maréchale au petit jour

La Maréchale et son jeune amant Octavian échangent des mots tendres. Un bruit dans l'antichambre fait craindre le retour de l'époux de la Maréchale. Mais c'est un cousin, le baron Ochs auf Lerchenau, qui cherche à entrer. Octavian, n'ayant pas le temps de sortir, revêt la robe de Mariandel, la soubrette. Le baron, séduit par les charmes de Mariandel/Octavian, l'empêche de partir. Ochs est venu parler de son proche mariage avec la fille de M. de Faninal, riche commerçant récemment anobli. Il demande à la Maréchale de désigner l'homme digne de présenter à sa fiancée une rose d'argent, comme le veut la coutume. La Maréchale, amusée de voir le baron courtiser Octavian déguisé, lui propose le jeune comte Octavian Rofrano. Elle lui montre un médaillon. Ochs est frappé par la ressemblance du comte avec la soubrette Mariandel et se montre d'autant plus satisfait de ce choix. L'entretien est interrompu par l'entrée des gens de la Maréchale : le notaire, le chef de cuisine, une modiste, un couple d'intrigants, le coiffeur, des musiciens, etc. Un ténor se met à chanter. Le baron Ochs et le notaire discutent avec véhémence le contrat de mariage. La Maréchale fait sortir tout le monde. Les intrigants Valzacchi et Annina offrent leurs services à Ochs qui pense les utiliser pour obtenir un rendez-vous avec Mariandel. Restée seule, la Maréchale est prise de mélancolie. Elle sent venir le déclin de sa jeunesse et pressent que son jeune amant la quittera bientôt « Die Zeit, die ist ein sonderbar' Ding ». Octavian, de retour, proteste et l'assure de son amour. Pourtant, il la quitte sans un baiser quand elle renonce à une promenade avec lui.

 

Acte II

Chez M. de Faninal

C'est l'heure de la réception du chevalier à la rose. Le comte Octavian Rofrano présente la rose d'argent à Sophie de Faninal « Mir ist die Ehre widerfahren ». Le dialogue s'engage entre les deux jeunes gens qui sont aussitôt attirés l'un par l'autre. Le comportement grossier du baron Ochs à son arrivée choque profondément Sophie. Quand Faninal emmène le baron pour la signature du contrat de mariage, Sophie, restée seule avec Octavian, lui demande de la protéger. Elle est bien décidée à ne pas épouser son prétendant. La conversation de plus en plus tendre des deux jeunes gens est épiée par Valzacchi et Annina, qui préviennent le baron. Octavian somme le baron de renoncer à Sophie. Le ton monte. Ochs est finalement obligé de dégainer son épée et Octavian le blesse au bras. Le baron hurle et tout le monde crie au scandale. Faninal renvoie Octavian et menace Sophie de l'envoyer au couvent si elle s'oppose au mariage avec Ochs. Le baron reçoit un billet doux de Mariandel et la perspective d'un rendez-vous lui fait oublier sa mésaventure.

 

Acte III

Une chambre dans une auberge

Valzacchi et Annina, furieux de n'avoir pas été récompensés par le baron, sont passés au service d'Octavian. Ils introduisent des comparses qui se cachent pour surprendre le baron en compagnie de la soi-disant soubrette. Ochs et Mariandel se mettent à table. Le baron, troublé par la ressemblance avec Octavian, se sent mal à l'aise. Annina, dissimulée sous des vêtements de deuil, se présente et prétend être sa femme abandonnée. Des enfants font irruption en criant : « Papa ! Papa ! » Tout le personnel accourt. Octavian envoie chercher Faninal. Un commissaire de police interroge le baron. Ochs prétend qu'il est simplement en train de souper avec sa fiancée mais Faninal et Sophie surviennent et le scandale est complet. La Maréchale, avertie de la situation, arrive et devine tout. Elle fait comprendre au baron Ochs qu'il conviendrait pour sa dignité de disparaître promptement et il se voit contraint d'obéir. Son départ provoque une grande agitation parmi le personnel qui cherche à être payé. Une fois le calme revenu, la Maréchale reste seule avec Sophie et Octavian « Marie Theres'! / Hab' mir's gelobt ». Le jeune homme ne sait que dire mais la Maréchale a déjà compris que le jour qu'elle redoutait était arrivé. Elle conduit Sophie vers Octavian et se retire. Les deux jeunes gens, restés seuls, chantent leur bonheur « Ist ein Traum / Spür' nur dich ».

Programme et distribution

Opéra chanté en allemand, surtitré en français et en anglais
Durée de l’ouvrage environ 3h20

 

Henrik Nánási | direction
Krzysztof Warlikowski | mise en scène
Małgorzata Szczęśniak | scénographie, costumes 
Claude Bardouil | chorégraphie
Felice Ross | lumières
Kamil Polak | vidéo

 

Marlis Petersen | La Maréchale
Marina Viotti | Octavian
Regula Mühlemann | Sophie
Peter Rose | Le Baron Ochs von Lerchenau
Jean-Sébastien Bou | Monsieur de Faninal
Eléonore Pancrazi | Annina
Krešimir Špicer | Valzacchi
Francesco Demuro | Un chanteur italien
Laurène Paternò | Marianne
Florent Karrer | Un commissaire / Un notaire
François Piolino | Le majordome de la Maréchale / Le majordome de Faninal
Yoann Le Lan | Un aubergiste

 

Orchestre National de France
Chœur Unikanti, Maîtrise des Hauts-de-Seine | direction Gaël Darchen

Théâtre des Champs-Élysées

Le Bâtiment

 

Le Théâtre des Champs-Elysées est sans conteste l’un des plus beaux lieux de spectacle parisiens. Construit en 1913, il a la particularité d’avoir été conçu par un groupe d’artistes : les architectes Henry Van de Velde puis Auguste Perret, le peintre et sculpteur Antoine Bourdelle, le peintre Maurice Denis, ainsi que le cristallier René Lalique pour ne citer que les principaux d’entre eux. Il fut le premier théâtre parisien à être entièrement construit en béton armé.

La restauration de la Grande Salle consacrée aux représentations lyriques, aux concerts symphoniques et à la danse fut décidée en 1985. Deux ans plus tard, le 23 septembre 1987, le Théâtre rouvrait ses portes, entièrement rénové. Quinze ans après ces importants travaux il a été décidé d’entreprendre une nouvelle campagne de rénovation, mais afin d’éviter la fermeture complète du théâtre pendant une saison entière, les travaux s’effectuent désormais par étape pendant la période estivale. Il s’agit alors de remplacer des équipements vieillissant, de remédier à l’usure de certaines parties importantes du théâtre et d’améliorer le confort des spectateurs et des artistes lors de leur venue. Ainsi ces dernières années, les travaux ont notamment concerné la rénovation du marbre de la façade, le remplacement de la moquette de la salle par du parquet, l’installation d’un nouveau décor de concert entièrement en bois permettant une très nette amélioration de l’acoustique, la fosse d'orchestre et les dessous de scène .

Le Théâtre des Champs-Elysées est désormais un outil de travail moderne recevant chaque année près de 300.000 spectateurs et quelques milliers d’artistes et de collaborateurs.

Le Théâtre des Champs-Elysées, fleuron de l’architecture française du XXème siècle, fut dès 1953 l’un des premiers édifices du patrimoine architectural contemporain à être classé parmi les Monuments Historiques. Depuis 1970 la Caisse des Dépôts est propriétaire de l’ensemble du bâtiment du 15 avenue Montaigne et principal mécène du Théâtre.

 

Comment venir:

 

Objets trouvés 01 49 52 50 59

Métro station Alma-Marceau (ligne 9) 
ou Franklin-Roosevelt (ligne 1)
RER station Pont de l'Alma (ligne C)
Bus lignes 42, 63, 72, 80, 92

Station de taxi Place de l'Alma, angle avenue George V
Station Vélib' en face du Théâtre

Parc de stationnement Alma-George V / Forfait spectacle entrée angle avenue George V et avenue Montaigne. Forfait valable pour la durée du spectacle et une heure offerte sur la durée du stationnement. Règlement dès l'arrivée dans le Parc de stationnement. Sortie directe sans attente.

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