Così fan tutte

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Argument

Naples au xviiie siècle.

L'ouverture, andante, est très entraînante : à une brève fanfare succède un solo de hautbois amoroso. Le désinvolte prestoqui suit est remarquable : un thème virtuose et très joyeux en croches est repris par tous les instruments de l'orchestre chacun à leur tour, entrecoupé de temps en temps par un gai tutti. L'incise de six notes correspondant au titre de l'opéra :« Co-si-fan-tu-ut-te » est joué à la fin de l'andante et est repris à la fin du presto.

Acte I

La scène s'ouvre sur une taverne de Naples où Don Alfonso, cynique à souhait, discute vivement avec deux jeunes officiers de ses amis, Guglielmo et Ferrando. Les jeunes gens prétendent que leurs fiancées sont fidèles et honnêtes (« La mia Dorabella capace non è » ), alors qu'Alfonso tente de leur faire comprendre que la fidélité des femmes relève de l'utopie (« E la fede delle femmine come l'araba fenice » ).

Alors que la conversation s'envenime, Alfonso propose un pari : il devra leur montrer que la femme est inconstante... en particulier leurs fiancées. Pour cela, ils acceptent de se soumettre à sa volonté et de tenter de séduire leurs propres fiancées sous un déguisement pittoresque. L'enjeu : 100 sequins. Certains de leur victoire, ils rêvent déjà de ce qu'ils feront avec cette somme rondelette (« Una belle serenata » ).

Dans leur jardin, Fiordiligi, la fiancée de Guglielmo, et sa sœur Dorabella, fiancée à Ferrando, contemplent les portraits de leurs bien-aimés (« O guarda, sorella » ). Elles demandent à l'Amour de les punir si jamais elles changeaient d'amants. Alfonso survient, la mine défaite (« Vorrei dir e cor non ho » ), leur annonçant que leurs fiancés doivent partir le jour-même pour le régiment. Suit une scène d'adieux déchirants, qui rassure les jeunes soldats : comment des fiancées si attachées pourraient-elles un jour changer de caractère ? Alfonso ne s'en amuse que davantage. La scène se termine sur les vœux que les trois forment pour que les vents les plus doux accompagnent la traversée des deux officiers (« Soave sia il vento » ).

Despina, la servante des deux jeunes femmes, prend l'événement avec philosophie : deux amants partent à la guerre, s'ils en reviennent un jour, tant mieux, sinon, encore mieux (deux de perdus, dix de retrouvés !). Elle prétend qu'il n'y a rien de moins fidèle qu'un homme, surtout un soldat (« In uomini, in soldati sperare fedeltà » ). Qu'elles se divertissent donc ! Les amantes sont scandalisées par un tel raisonnement...

Contre un peu d'or, Alfonso convainc Despina de l'aider dans son entreprise, sans toutefois lui en dévoiler les ficelles. Elle ignorera en effet que les deux étrangers qui viendront présenter leurs hommages à ses maîtresses ne sont autres que leurs amants prétendument partis. Il les lui présente déguisés (« Alla bella Despinetta » ), et leur allure n'est pas si belle à voir (des antidotes à l'amour, prétend-elle). Ses maîtresses surviennent, et surprennent les deux étrangers dans leur maison. Alfonso revient, prétendant retrouver là deux des meilleurs amis qu'il ait jamais eus. Les deux jeunes gens commencent une cour assidue, mais les deux amantes refusent d'en entendre davantage. Elles se retirent après avoir vanté leur constance et leur fidélité malgré l'absence de leurs deux fiancés (« Come scoglio » )

Les deux officiers sont persuadés que le pari est gagné (« E voi ridete ? » ). Alfonso tempère leurs ardeurs et prépare la seconde phase de son plan de bataille. Ferrando, seul, évoque l'amour de sa fiancée (« Un' aura amorosa » ).

Don Alfonso se réunit avec Despina afin de mettre au point un stratagème pour permettre un rapprochement entre les deux sœurs et leurs nouveaux prétendants. Il sera mis à exécution immédiatement après, dans le finale du premier acte.

Tristes et alanguies, Fiordiligi et Dorabella se plaignent de leur sort, lorsque les deux « étrangers » arrivent, suivis d'Alfonso : ils auraient bu de l'arsenic afin d'abréger les souffrances que leur imposent les deux jeunes femmes si cruelles avec eux. Restées seules avec les deux agonisants, elles s'attendrissent. Le médecin survient (« Eccov'il medico » ) : il s'agit de Despina travestie, qui, par une méthode mesmérienne, va sauver les deux empoisonnés. Alors que les deux femmes sont de plus en plus attendries, les mourants ressuscitent et, dans un délire idyllique, les prennent pour des déesses (« Dove son?... » ). Puis, ils réclament chacun un baiser, ce qui fait reculer les deux sœurs (« Dammi un bacio, o mio tesoro » ).

 

Acte II

Despina provoque les deux sœurs (« Andate là, che siete due bizarre ragazze » ) et ne s'explique pas leur comportement lors de la scène précédente. Elle se lance dans un cours (« Una donna a quindici anni  ») sur ce que devrait savoir et faire une femme dès l'âge de 15 ans, entre autres savoir où le diable a la queue ! La voilà partie, et les deux sœurs se mettent à y réfléchir. Elles choisissent chacune celui des deux dont elles auront à subir les assiduités (« Prenderò quel brunettino » ). Alfonso survient et invite les deux jeunes femmes à venir assister à un beau spectacle dans le jardin : les deux amants interprètent une pastorale (« Secondate, aurette amiche » ) en l'honneur des sœurs, qui trouvent cela ridicule. Alors Alfonso et Despina rapprochent les deux couples, qui partent chacun de leur côté pour se promener et badiner.

Guglielmo feint un malaise devant Dorabella, il la séduit jusqu'à lui offrir un pendentif en forme de cœur, et prendre le portrait de Ferrando qu'elle porte dans un médaillon (« Il core vi dono » ). Après une brève résistance, elle cède à ses avances.

De son côté, Ferrando bataille avec Fiordiligi (récitatif et air « Barbara! Perché fuggi ?... Ah lo veggio, quell'anima bella » ), croit vaincre, puis cède, désespéré. Fiordiligi veut le rattraper (« Ei parte... senti... ah no... » ) puis réfléchit et demande pardon, dans une prière, à son amant Guglielmo parti à la guerre et qu'elle a failli trahir (« Per pietà ben mio perdona » )

Les deux conquérants se retrouvent (« Amico, abbiamo vinto ! » ), Ferrando persuadé que le refus qu'il a essuyé a également été infligé à Guglielmo. Guglielmo, lui, est ravi d'apprendre que Fiordiligi lui est restée fidèle... mais il doit bien avouer à son ami que Dorabella a cédé (« Il mio ritratto ! Ah perfida ! » ). Il admet pourtant que le caractère des femmes n'est pas toujours celui qu'on espère (« Donne mie, la fate a tanti » ). Ferrando, resté seul, a du mal à voir clair dans son âme, partagé entre la colère d'avoir été trahi et l'amour qu'il éprouve toujours pour Dorabella (récitatif et cavatine « In qual fietro contrasto... Tradito, schernito » ).

Alfonso le rejoint, accompagné de Guglielmo, qui réclame sa part de l'enjeu en faisant valoir de manière cruelle à Ferrando que Dorabella pouvait difficilement résister à un tel bourreau des cœurs, et qu'au contraire, Fiordiligi n'aurait jamais pu trahir un homme tel que lui. Alfonso lui fait valoir qu'il ne faut pas vendre la peau de l'ours (« Foll'è quel cervello che sulla frasca ancor vende l'uccello » ).

Dorabella avoue qu'elle s'est laissé prendre facilement au piège de l'amour mais qu'elle trouve cela délicieux (« E' amore un ladroncello » ), tandis que Fiordiligi le lui reproche. Celle-ci échafaude un plan pour sauver les deux couples en péril : les sœurs se déguiseront en soldats pour aller retrouver incognito leurs amants véritables. Toutefois, avant qu'elle n'ait pu mettre son plan à exécution (« Fra gli amplessi » ), Ferrando survient (« Ed intanto » ) et réussit finalement à la séduire. Guglielmo, qui a assisté à la scène, ne cache pas sa colère (« Oh poveretto me » ). Ferrando se permet alors de lui rendre la monnaie de sa pièce. Alfonso leur propose la solution pour les punir : les épouser.

Il leur chante les vers suivants:

Tutti accusan le donne, ed io le scuso
Se mille volte al dì cangiano amore;
Altri un vizio lo chiama ed altri un uso,
Ed a me par necessità del core.
L'amante che si trova alfin deluso
Non condanni l'altrui, ma il proprio errore ;
Già che giovani, vecchie, e belle e brutte,
Ripetete con me: « Così fan tutte ! »

Tout le monde accuse les femmes, et moi je les excuse
De changer d'amour mille fois par jour ;
Les uns appellent cela un vice, les autres une habitude,
Quant à moi je crois que c'est une nécessité du cœur.
Il ne faut pas que l'amant abusé
Condamne les autres, mais se reproche sa propre erreur ;
Qu'elles soient jeunes ou vieilles, belles ou laides,
Répétez avec moi : elles font toutes ainsi.

La scène finale est celle des noces (« Fate presto, o cari amici » ) préparées par Despina  : les deux couples font leur entrée (« Benedetti i doppi coniugi » ) boivent ensemble... Alfonso introduit le notaire, qui n'est autre que Despina travestie une fois de plus (« Augurandovi ogni bene » ) pour lire le contrat, lecture abrégée par l'enthousiasme des deux épouses qui signent bien vite... Alors on entend à nouveau la fanfare qui avait accompagné le départ des deux officiers vers le régiment (« Bella vita militar » ). Alfonso feint la panique devant le retour imminent des militaires. Les deux sœurs cachent leurs nouveaux époux dans une salle attenante, et s'en remettent à Alfonso. Vite rhabillés, les deux officiers font leur apparition (« Sani e salvi » ). Tout le monde feint la surprise... Les amants s'étonnent de l'accueil glacial que leur réservent leurs promises... Puis ils découvrent le notaire... qui, au grand dam des deux sœurs, se révèle être Despina... tandis que Ferrando ramasse le contrat de mariage ! Les deux soldats laissent enfin éclater leur colère... les sœurs demandent pardon en les empêchant d'entrer dans la chambre où sont censés se cacher leurs nouveaux époux. Ils y entrent malgré tout et en ressortent à moitié déguisés à nouveau (« A voi s'inchina » ). Les trois femmes n'en reviennent pas, notamment Despina qui découvre qu'elle a été l'instrument ignorant de cette machination.

Alfonso admet enfin qu'il est responsable de cet imbroglio de mauvais goût (« V'ingannai ma fu l'inganno » ). Il les réconcilie et tout est bien qui finit bien (« Fortunato è l'uom » ) : les amants sont réunis... sans qu'il soit précisé si c'est dans la version originale ou à la mode albanaise !

Programme et distribution

Cosi fan tutte

Opéra bouffe en deux actes (1790)

Musique
Musique
Wolfgang Amadeus Mozart
(1756-1791)
Livret
Livret
Lorenzo Da Ponte
Conducteur
Conducteur
Pablo Heras-Casado
Refrain
Chef de chœur
Alessandro Di Stefano
Direction
Direction et chorégraphie
Anne Teresa De Keersmaeker
Ensemble
Scénographie et conception lumière
Jean Versweyveld
Costume
Conception de costumes
An D'Huys
Dramaturgie
Dramaturgie
Jan Vandenhouwe
Jeter
Fiordiligi
Fiordiligi
Vanina Santoni
Dorabelle
Dorabelle
Angela Brower
Despina
Despina
Parc Hera Hyesang
Ferrando
Ferrando
Josh Lovell
Guglielmo
Guglielmo
Gordon Bintner
Enfiler
Don Alphonse
Paulo Szot
Orchestre et Chœur de l'Opéra de Paris
Avec les danseurs de la compagnie Rosas

Opéra national de Paris - Palais Garnier

RM Europa Ticket GmbH est un revendeur officiellement accrédité de/par l'Opéra National de Paris.

 

Numéro d'agence : 4848428

 

L'Opéra national de Paris est un établissement public industriel et commercial français créé en 1994, succédant aux institutions précédentes à la tête de l'Opéra de Paris, et placé sous la tutelle du ministère de la Culture. Il a pour mission de rendre accessible au plus grand nombre les œuvres du patrimoine lyrique et chorégraphique et de favoriser aussi la création et la représentation d'œuvres contemporaines. Il dispose à ce titre de deux salles : le palais Garnier (qui abrite le Ballet de l'Opéra national de Paris) et l'Opéra Bastille ainsi que d'un orchestre symphonique.

L'Opéra national de Paris contribue par ailleurs à la formation professionnelle et au perfectionnement des chanteurs et des danseurs, par son centre de formation d'art lyrique et par l'école de danse de Nanterre.

Enfin, le secteur animation et jeune public de l'opéra national de Paris élabore chaque saison un programme pédagogique.

L’Opéra national de Paris est dirigé par Nicolas Joel, Directeur, nommé par le ministre de la Culture pour un mandat de 6 ans (décret du 24 juillet 2009) renouvelable une fois pour une période de 3 ans1.

L'opéra national de Paris est membre de la ROF (Réunion des Opéras de France), de RESEO (Réseau européen pour la sensibilisation à l'opéra et à la danse) et d'Opera Europa.

 

L’Opéra Garnier, ou Palais Garnier, est un des édifices structurants du 9e arrondissement de Paris et du paysage de la capitale française. Situé à l'extrémité de l'avenue de l'Opéra, près de la station de métro du même nom, l'édifice s'impose comme un monument particulièrement représentatif de l'architecture éclectique et du style historiciste de la seconde moitié du XIXe siècle et s'inscrit dans la continuité des transformations de Paris menées à bien par Napoléon III et le préfet Haussmann.

Cette construction a longtemps été appelée l'« Opéra de Paris », mais depuis l'ouverture de l'Opéra Bastille en 1989, on la désigne par le seul nom de son auteur : Charles Garnier. Les deux sites sont aujourd'hui regroupés au sein de l'établissement public, industriel et commercial de l'« Opéra de Paris ».

Le Palais Garnier fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 16 octobre 19231.

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