Wagner: Siegfried

Acheter des billets
PreviousOctobre 2027
Lu
Ma
Me
Je
Ve
Sa
Di

 

Opéra en trois actes sur un livret de Richard Wagner, créé à Bayreuth en 1876.

Spectacle en allemand avec surtitres français et anglais

 

Argument

Acte I

L'acte s'ouvre sur le Nain Mime qui, réfugié dans la forêt après la déconfiture d'Alberich, frappe sur une enclume pour forger une épée. Siegfried, fils des jumeaux Siegmund et Sieglinde (personnages de la Walkyrie), est son fils adoptif. La force du jeune homme est telle que, si habile forgeron que soit Mime, toutes les épées qu'il a jusqu'à présent forgées pour lui se sont cassées comme du cristal entre ses mains. Cette force inspire Mime. Siegfried est le seul qui puisse terrasser Fafner, le frère de Fasolt, qui s'est transformé en dragon grâce au Tarnhelm, le heaume magique, et qui passe son temps à dormir vautré sur son tas d'or dans sa caverne, Neidhöhl. Fafner mort, Mime espère récupérer le Tarnhelm, l'Anneau et le trésor. Pour cela il tente de reforger Nothung, l'épée de Siegmund brisée par la lance de Wotan (La Walkyrie), mais il utilise tout son art en vain.

 

Arrive Siegfried, accompagné d'un ours qu'il vient de capturer vivant au cours d'une chasse. Il envoie l'animal attaquer Mime afin que ce dernier se dépêche de lui fournir une nouvelle épée. Sa nouvelle lame en main, Siegfried s'emporte, casse la lame et moleste Mime. Il se gausse de sa médiocrité. Il s'ensuit une violente dispute au cours de laquelle Mime confesse qu'il n'est pas le père de Siegfried et lui révèle ses origines. Siegfried s'en va parcourir le monde en laissant Mime seul et en lui intimant de reforger Notung.

 

Mime est en pleine panique quand arrive un voyageur borgne (Wotan, appelé Der Wanderer - le Voyageur - dans tout l'opéra). Ce Voyageur demande refuge auprès de Mime. Une dispute éclate. Mime défie alors le Voyageur qui lui offre sa tête s'il ne peut pas répondre à trois questions

Quel peuple vit dans les profondeurs de la terre ? Les Nibelungen auxquels appartient Mime.

Quel peuple vit sur la crête du monde ? Les Géants dont viennent Fafner et Fasolt.

Quel peuple vit dans les monts célestes ? Les dieux dont Wotan est le maître.

Mime, vaincu, doit accueillir le Voyageur. Ce dernier se venge du mauvais accueil de Mime en lui lançant le même défi avec trois questions :

Quel est le peuple préféré de Wotan bien qu'il soit cruel envers lui ? Les Wälsungen dont sont issus Siegmund, Sieglinde et Siegfried.

Comment Siegfried peut-il tuer Fafner ? Grâce à Nothung.

Comment reforger Nothung ?

Mime ne connaît pas la réponse à la dernière question. Mais Wotan refuse de lui prendre sa tête. Il laisse la destinée de Mime entre les mains de celui qui pourra reforger Nothung. Il s'en va.

Siegfried réapparaît : alors, cette épée ? Qu'il puisse enfin quitter le nabot encombrant. Mais Mime va ruser : « Tu ne peux te lancer à parcourir librement la terre entière si tu ne connais pas la peur ». C'est une promesse que Mime aurait faite à Sieglinde, sa mère. Siegfried aiguillonné par Mime pense que Fafner pourra lui apprendre la peur. Siegfried reforge avec succès Nothung tandis que Mime prépare une boisson empoisonnée. Il a un nouveau plan, il empoisonnera Siegfried une fois Fafner mort. Il s'emparera ensuite de l'Anneau et du Tarnhelm pour devenir maître du monde. L'acte s'achève sur la joie délirante de Mime d'avoir élaboré un si bon plan et la destruction de l'enclume de Mime par Siegfried grâce à Nothung.

 

Acte II

Dans les ténèbres de la nuit finissante, près de Neidhöhl, la caverne de Fafner, Alberich guette celui qui s'approche de l'antre de Fafner avec la ferme intention de le tuer. Sa ronde l'amène à croiser le Voyageur. Alberich reconnaît Wotan et lui ordonne de partir mais le Voyageur reste : il ne fait que passer, observer et il ne fera rien. Wotan ne peut attaquer Fafner lui-même car, par contrat, il lui a remis l'Anneau. Alberich lui rappelle la malédiction qui le poursuivra si jamais il touche à l'Anneau. Alberich le soupçonne d'utiliser Siegfried à cette fin. Le Voyageur affirme sa neutralité. Fafner mort, il ne cherchera pas à reprendre l'Anneau.

Mais le jeune homme, poursuit le Voyageur, est accompagné de Mime qui a également des vues sur l'Anneau. Le Voyageur réveille ensuite Fafner et titille Alberich. S'il parvient à convaincre Fafner de lui céder l'Anneau, il doublera Mime. Mais Fafner refuse, malgré les avertissements d'Alberich, de rendre l'Anneau. Il a seulement aiguisé son appétit. Fafner retourne ensuite se coucher. Le Voyageur, satisfait et goguenard, s'en va en confiant à Alberich que seuls Mime et lui sont en concurrence pour l'Anneau.

 

Le jour s'est levé, Mime et Siegfried arrivent à Neidhöhl. Siegfried, abandonné par Mime, s'extasie sur la beauté environnante. En essayant d'attirer un oiseau, il réveille Fafner. Chacun défie l'autre, le combat s'engage et Siegfried vainc Fafner en lui fichant Nothung dans la poitrine. Fafner agonisant conte sa vie : le dernier des Géants, le fratricide... Brûlé à la main par le sang du dragon en reprenant Nothung, Siegfried se lèche les doigts. Subitement, il peut comprendre le chant des oiseaux. L'Oiseau lui parle du Tarnhelm et de l'Anneau. Siegfried entre dans la grotte du dragon.

Mime apparaît, Alberich surgit et lui ordonne de disparaître. Ils se disputent le butin. Mime veut bien lui donner l'Anneau s'il garde le Tarnhelm. Alberich veut tout garder pour lui.

Leur querelle est interrompue par Siegfried qui a pris les deux objets convoités. L'Oiseau lui dit de se méfier de Mime. Alberich reste confiant, la malédiction joue en sa faveur (L'Or du Rhin). Mime félicite le héros pour sa victoire. Il essaye de lui faire boire son poison mais Siegfried entend le fond de sa pensée au lieu de sa voix et comprend le dessein de Mime grâce au sang bu. Siegfried tue Mime. Caché, Alberich se réjouit. L'Oiseau parle à Siegfried de Brünnhilde qui dort sur un rocher cerné de flammes (La Walkyrie). Siegfried demande à l'Oiseau de lui montrer le chemin. Ils s'en vont.

 

Acte III

Au pied du Rocher de la Walkyrie, Wotan convoque une dernière fois Erda mais celle-ci ne peut plus l'aider à comprendre le monde. Il décide alors d'accepter et même de souhaiter la fin des dieux.

Guidé par l'Oiseau, Siegfried arrive. Wotan tente de lier conversation, Siegfried lui répond insolemment, Wotan se fâche et tente de lui barrer la route vers le Rocher avec sa lance qui autrefois brisa Nothung. Siegfried abat Nothung sur la lance de son grand-père, elle se brise. Wotan s'efface, les morceaux de sa lance à la main.

 

Siegfried franchit alors le cercle de feu. Il voit Brünnhilde endormie, la dépouille de son bouclier, de son armure et découvre que « Ce n'est pas un homme ! ». Il est saisi de panique et, pour la première fois, il ressent des tremblements de la peur. Mais c'est un jeune homme, ses pulsions lui font surmonter la peur et, après avoir vainement essayé par d'autres moyens, il éveille Brünnhilde d'un baiser. Une passion absolue naît entre la tante et le neveu. Brünnhilde abandonne alors la vie éternelle pour les passions humaines et annonce la fin des dieux.

Programme et distribution

Catégorie DOGE : Meilleurs sièges, un programme gratuit, une invitation à la réception cocktail (ouverture 45 minutes avant le spectacle) et champagne illimité.

Catégorie VIP : Meilleurs sièges avec un verre de champagne et un programme gratuits.

Catégorie PRESTIGE : Excellents sièges avec un verre de champagne et un programme gratuits.

 

Tilmann Unger : Siegfried

Paul McNamara : Mime

Simon Bailey : Le Voyageur

Werner van Mechelen : Alberich

Hiroshi Matsui : Fafner

Melissa Zgouridi : Erda

Aile Asszonyi : Brünnhilde

Bettina Maria Bauer : Voix de l'Oiseau de la Forêt

Solistes, Chœur et Orchestre du Théâtre National de la Sarre

Sébastien Rouland : Chef d'orchestre

Château de Versailles

Opéra Royal

La construction de l'Opéra de Versailles marque l'abou­tissement de près d'un siècle de recherches, d'études et de projets: car, s'il n'a été édifié qu'à la fin du règne de Louis XV, il a été prévu dès 1682, date de l'installation de Louis XIV à Versailles. Le Roi, en effet, avait chargé Jules Hardouin-Man­sart et Vigarani de dresser les plans d'une salle des ballets, et l'architecte en avait réservé l'emplacement à l'extrémité de l'aile neuve, qui allait s'élever au cours des années suivantes. Le choix de cet emplacement était, au demeurant, fort judi­cieux: la proximité des réservoirs constituait un élément de sécurité en cas d'incendie, et la forte déclivité du terrain per­mettait d'obtenir, pour la scène, des « dessous » importants sans qu'il soit nécessaire de creuser profondément; aussi bien ce choix ne fut-il jamais remis en question par les successeurs de Mansart.


Les travaux de gros œuvre furent commencés dès 1685, mais furent vite interrompus en raison des guerres et des difficultés financières de la fin du règne. Louis XV, à son tour, recula longtemps devant la dépense, de sorte que, pendant près d'un siècle, la cour de France dut se contenter d'une petite salle de comédie aménagée sous le passage des Princes. Lors­qu'on voulait représenter un grand opéra, nécessitant une grande figuration et une machinerie compliquée, on construi­sait dans le manège de la Grande Ecurie une salle provisoire que l'on démolissait le lendemain des fêtes: ce fut le cas, en particulier, lors des fêtes données à l'occasion du mariage du Dauphin en février 1745. Mais cette solution présentait de tels inconvénients que Louis XV résolut d'édifier une salle définitive dont il confia la construction à son Premier architecte, Ange ­Jacques Gabriel.


Cependant, la réalisation de ce grand dessein devait demander plus de vingt ans. Au cours de cette longue période, Gabriel, qui avait étudié les principaux théâtres d'Italie, en particulier ceux de Vicence, de Bologne, de Parme, de Modène et de Turin, présenta au roi différents projets dont aucun ne fut accepté. C'est seulement en 1768 que le roi, en prévision des mariages successifs de ses petits-enfants, se décida enfin à donner l'ordre de commencer les travaux. Ceux-ci furent poussés activement et l'Opéra, achevé en vingt-trois mois, fut inauguré le 16 mai 1770, jour du mariage du Dauphin avec l'archiduchesse Marie-Antoinette, avec une représentation de Persée de Quinault et Lully.

Chapelle Royale
 

Cette exceptionnelle chapelle palatine sur deux niveaux fut édifiée par Jules Hardouin Mansart de 1699 à 1708 et terminée par Robert de Cotte en 1710.

Les peintures de la voûte par Antoine Coypel, Charles de la Fosse et Jean Jouvenet, ainsi que la riche décoration sculptée par l'équipe des sculpteurs travaillant pour Louis XIV illustrent plusieurs scènes de l'Ancien et du Nouveau Testament. Face à la tribune royale se trouve le remarquable orgue, construit par Robert Clicquot, facteur d'orgue du Roi, inauguré le jour de Pâques 1711 par François Couperin.

Même si Hardouin-Mansart ne l'a pas achevée, il impose les grandes lignes de l'architecture et du décor :  un plan avec nef, bas-côtés et déambulatoire, une élévation avec tribunes, une harmonie de blanc et or contrastant avec la polychromie du pavement de marbres et des peintures de la voûte. Le tout aboutit à une œuvre originale où se mêlent réminiscences de l’architecture gothique et esthétique baroque.

 

Chaque jour, généralement le matin à 10 heures, la Cour assistait à la messe du Roi. Celui-ci se tenait à la tribune royale, entouré de sa famille. Les dames de la Cour occupaient les tribunes latérales. Dans la nef se trouvaient les « officiers » et le public. Le roi n’y descendait que pour les grandes fêtes religieuses où il communiait, pour les cérémonies de l’ordre du Saint-Esprit, pour les baptêmes et pour les mariages des Enfants de France qui y furent célébrés de 1710 à 1789. Au-dessus de l’autel, autour de l’orgue de Cliquot tenu par les plus grands maîtres comme François Couperin, la Musique de la Chapelle, renommée dans toute l’Europe, chantait quotidiennement des motets tout au long de l’office.


Orangerie

Grande cathédrale de pierre au sein du jardin à la française, l'Orangerie est un lieu aussi royal qu'insolite.

Construit entre 1684 et 1686 par Jules Hardouin-Mansart pour abriter les arbres et arbustes précieux l'hiver, ce bâtiment aux dimensions exceptionnelles se trouve en contrebas du parterre du Midi, auquel il sert de soutènement. Deux escaliers monumentaux, dits "les Cent Marches", encadrent les trois galeries de l'Orangerie qui donnent sur le parterre où, l'été, sont disposés plus de 1200 arbres exotiques.


Jardins
 

Le Parc, dont le tracé sera défintivement arrêté en 1668, dévoile alors les principaux bassins mais surtout le plan géométrique du jardin, gouverné par une symétrie rigoureuse. D'Est en Ouest, comme la course du soleil, un axe majeur est défini : La Grande Perspective, allant du Parterre d'Eau jusqu'au bout du Grand Canal. La prespective secondaire, orientée nord-sud, prend sa source au Bassin de Neptune et s'achève à la Pièce D'eau des Suisses. A partir de ces deux axes, Le Nôtre crée les quatorze bosquets fermés par des palissades d'arbustes taillés. Ce sont de véritables théâtres de plein air destinés aux fêtes royales.

Dès le XVIIème siècle, le Château de Versailles et son jardin jouent un rôle politique essentiel. Ainsi, pour mieux symboliser le rayonnement et la gloire à son pouvoir, Louis XIV devient le Roi-Soleil en choisissant de s'identifier au dieu de la lumière de la mythologie grecque. voilà pourquoi les représentations d'Apollon dans la statuaire, les boiseries et les peintures, sont si fréquentes à Versailles. Pourtant, le Jardin reste aussi un lieu dédié au plaisir des sens et à la fête. Alors, pour que les promeneurs profitent pleinement des plus beaux points de vue et des effets d'eau les plus spectaculaires. Louis XIV rédige lui-même, entre 1702 et 1704, laManière de montrer les Jardins de Versailles.

Sous le règne de Louis XVI, le Petit Parc est menacé d'être remanié en un jardin à l'anglaise. En 1789, la Révolution met un terme à ce projet, mais n'empêche pas la division du Grand Parc en plusieurs champs. Heureusement, le Jardin conserve sa compositon originelle telle que l'avait imaginée Le Nôtre.


Les Grandes Eaux, créées sous Louis XIV, ne deviennent "Musicales" qu'au début du XIXème siècle, et, depuis, n'ont jamais céssé d'être jouées.

Événements associés